devoirs

Comment faire pour que le moment des devoirs se passe bien ?

Avec la rentrée, la question des devoirs va rapidement revenir sur le tapis. Au début, votre enfant est peut-être plutôt enclin à s’y coller. Mais plus le temps passe, plus la motivation peut baisser.

Alors comment faire pour ne pas transformer ce moment en bataille acharnée ?

Les familles que j’accompagne ont parfois certaines idées reçues sur la façon dont doit se dérouler le moment des devoirs. Mais on va voir que le blocage ou les tensions peuvent souvent se débloquer en laissant entrer de la souplesse au sein du cadre.

Dans un monde idéal, votre enfant rentre de l’école, éventuellement prend son goûter selon l’heure à laquelle vous rentrez, puis s’assied à son bureau, ouvre consciencieusement son cartable et réalise ses devoirs pour le lendemain.

Comme c’est assez rare, explorons les autres pistes possibles.

👉🏻 Quand faire ses devoirs 🕢 ?

Directement en rentrant de l’école ou après un temps de pause ?

L’idéal quand c’est possible, c’est que les enfants puissent faire une pause après leur grosse journée d’école. Ils ont vécu beaucoup d’émotions toute la journée, de nombreuses frustrations, des conflits, des injustices, que ce soit avec les copains ou avec les adultes. Ils ont aussi découvert de nouvelles choses, fait des calculs compliqués, eu des interrogations écrites ou orales. On leur a demandé de rester assis quand ils avaient envie de bouger, d’attendre la fin du cours pour aller aux toilettes, de manger un plat chaud qu’ils n’aiment pas du tout. Bref, leur journée a été intense, et ils se sont beaucoup contenus. Donc avant de leur demander de se concentrer à nouveau, ils peuvent avoir besoin de courir, sauter, crier et se dépenser dehors pour que leur cerveau soit ensuite plus disponible pour les apprentissages. 

👉🏻 Où faire ses devoirs 🛏️?

On pense souvent que faire ses devoirs dans sa chambre au calme est la meilleure solution. En réalité, votre enfant peut avoir besoin de vous savoir à ses côtés, ou de se lever pour faire une pause entre deux exercices par exemple. Certains vont avoir besoin d’un silence absolu quand d’autres se concentreront mieux sur de la musique. Par ailleurs, selon l’âge de votre enfant, il peut avoir besoin de vous solliciter, poser des questions, vous demander de l’aide ou votre avis. Dans les premières classes de primaire, il est important de ne pas autonomiser trop rapidement son enfant sur les devoirs car il peut très vite passer de temps sur ce qu’il aime et réussit, et négliger les matières pour lesquelles il a moins de facilités.

Parfois le simple fait de revoir une leçon lui rappelle un événement qui a eu lieu dans la journée et qu’il souhaite vous partager.

La chambre, seul, n’est donc pas toujours le meilleur endroit pour faire ses devoirs. Quand on le peut, la table du salon ou de la cuisine pendant la préparation du repas par exemple peuvent être de bonnes alternatives. 

👉🏻 Dans quelle position faire ses devoirs 🪑?

Est-ce qu’assis à son bureau est vraiment la position qui convient à votre enfant…?

Certains enfants ne tiennent pas en place, vous passez votre temps à leur dire de rester assis à table pendant les repas, les instituteurs ou institutrices vous rappellent régulièrement qu’il se balance sur sa chaise ou se lève sans en avoir l’autorisation. Dans ces cas-là, il peut être intéressant de regarder du côté des réflexes archaïques voir si certains réflexes seraient encore rémanents et ne viendraient pas gêner votre enfant dans ses apprentissages.

En attendant, au lieu de lui imposer de rester encore assis sur une chaise après une journée déjà compliquée à l’école, votre enfant se sentira peut-être mieux assis sur un ballon – aujourd’hui il existe de très bons ballons de bureau pour travailler –, allongé sur le ventre ou sur le dos, ou même debout. Certains préfèrent apprendre les poésies en marchant, en mimant, en sautant ! Pour tous les devoirs qui ne nécessitent pas d’écrire, est-il vraiment important de rester assis ? Et vous, parents, quand vous préparez une intervention orale, ou que vous passez un coup de fil important, n’êtes-vous pas mieux debout à marcher ?

Alors demandez à votre enfant dans quelle position il se sent le mieux pour apprendre, et laissez place à son imagination 🎉

écriture et lecture

Réflexes archaïques et difficultés chez mon enfant (2ème partie)

Difficulté de lecture et écriture

Pour bien lire et bien écrire, il est nécessaire d’avoir une bonne vision, mais pas seulement !  Nos yeux doivent savoir bouger correctement, travailler ensemble et faire une bonne mise au point. Mais il faut également des capacités auditives pour que les oreilles puissent traiter conjointement les sons avec ce que les yeux voient quand nous lisons.

Ainsi, pour les enfants qui rencontrent des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, le traitement sensoriel est très important. Mais il est également primordial que les voies neuronales d’accès à un bon niveau de lecture et d’écriture soient dégagées. D’où l’importance d’une bonne intégration de certains réflexes.

On sait aujourd’hui qu’une majorité des troubles DYS présente des réflexes archaïques non ou mal intégrés. Cela ne veut pas dire que ces troubles disparaitront en intégrant les réflexes, ni que c’est leur non-intégration qui a permis au trouble DYS de se développer. Mais intégrer ces réflexes permettra de rendre son quotidien un peu plus apaisé.

Par exemple, le réflexe de Moro, dont l’intégration permet le développement de la sensation de sécurité, joue aussi un rôle important dans le traitement visuel et auditif. S’il est mal intégré, votre enfant peut avoir une ouïe très sensible aux moindres bruits, ou être dérangé par des lumières fortes. On comprend alors qu’il lui est difficile de rester concentré dans une classe de 25 ou 30 élèves aux lumières blafardes !

Votre enfant peut également rencontrer une difficulté à se repérer sur une page. Avec un réflexe tonique labyrinthique actif, il devient très compliqué de repérer les espaces entre les paragraphes et les mots !

S’il a des difficultés à faire ses lacets ou qu’il faut systématiquement des mouvements avec sa bouche quand il écrit, découpe ou dessine, son réflexe de Babkin est certainement mal intégré. Il risque d’avoir des difficultés à percevoir certains sons ou un manque de tonus musculaire au niveau de la main qui entraine une écriture manuscrite peu lisible.

Enfin, certaines difficultés d’écriture peuvent aussi s’expliquer par une mauvaise intégration des réflexes d’agrippement palmaire et de traction des mains. Si votre enfant a tendance à souvent lâcher les objets qu’il a dans la main ou au contraire à les serrer trop fort, ou s’il a mal aux avant-bras quand il écrit, il peut être intéressant de travailler ces réflexes.

Vous vous demandez si votre enfant a besoin d’intégrer certains réflexes pour se sentir mieux dans ses apprentissages ? Contactez-moi en MP ou par mail contact@valentinebrugere.fr.

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Salle de classe

Réflexes archaïques et difficultés chez mon enfant (1ère partie)

Les réflexes archaïques, c'est quoi ?

Dès la naissance, et même dès la grossesse, le nourrisson est en mouvement : il donne des coups de pieds, agite les mains, s’étire, se balance, se cambre. 

Puis il commence à rouler, ramper, attraper des objets pour les mettre à la bouche, jusqu’à avoir une motricité plus coordonnée et globale pour marcher à quatre pattes, puis marcher, courir, sauter, etc.

Le mouvement est la dimension la plus importante au début du développement.

 

Les réflexes archaïques ou primitifs sont des mouvements automatiques et stéréotypés (tout le monde a les mêmes) en réponse à un stimulus extérieur. Ils émergent in utero et restent actifs plusieurs mois après la naissance avant de s’intégrer. Ils ont un rôle de protection et de survie.

Une fois intégrés, ils deviennent des réactions posturales qui permettent de se tenir droit et de contrôler ses mouvements.

 

Certains sont plus connus que d’autres. Le pédiatre en vérifie quelques-uns dès la maternité. Par exemple le réflexe d’agrippement palmaire (le bébé ferme ses doigts quand on glisse un doigt dans sa paume) et de tiré-assis (faire asseoir le bébé en le tirant par les mains).  Ou encore le réflexe de Moro (le bébé sursaute quand il entend un bruit en écartant tous les membres puis les ramenant vers lui).

 

Ces réflexes archaïques sont différents des réflexes posturaux et de vie qui émergent après la naissance. Ceux-là prennent appui sur l’intégration des réflexes archaïques et restent actifs toute la vie. Par exemple, le réflexe de Moro se transforme en réflexe de Strauss, qui fait qu’il est tout à fait normal de sursauter quand un bruit nous surprend.

 

Quand nos réflexes primitifs sont bien intégrés, on ressent un état de sécurité intérieure. 

Si tel n’est pas le cas, votre enfant va constamment vivre un bouillonnement intérieur qui va se manifester par différents troubles de l’attention, du comportement ou des apprentissages.

J’aime bien utiliser l’image du sac à dos. Quand les réflexes sont mal intégrés, ce sont des galets plus ou moins lourds qui viennent s’ajouter à son sac à dos, et qu’il traine au quotidien. 

Alors comment savoir si votre enfant est gêné par ces réflexes ?

Voici quelques pistes :

Au niveau de l’attention :

  • Votre enfant a des difficultés d’attention ou de concentration
  • Votre enfant a des difficultés à comprendre les nouvelles informations
  • Votre enfant est facilement distrait, impulsif voire hyperactif

Au niveau de sa posture :

  • Votre enfant replie ses jambes sous ses fesses quand il s’assoit
  • Votre enfant enroule ses jambes autour des pieds de la chaise
  • Votre enfant s’assoit par terre en « W »

Au niveau émotionnel :

  •  
  • Votre enfant est souvent submergé par ses émotions
  • Votre enfant est très stressé et a des difficultés de sommeil, peur du noir

Au niveau des apprentissages :

  • Votre enfant a des troubles du langage
  • Votre enfant fait des mouvements de bouches en écrivant ou découpant
  • Votre enfant a des difficultés de lecture, d’orthographe ou une écriture peu harmonieuse.

La mauvaise intégration des réflexes n’est évidemment pas le seul facteur de toutes ces difficultés et il est important d’avoir une approche globale. Néanmoins, travailler à leur intégration peut permettre d’atténuer certaines difficultés et “alléger” le poids du sac à dos de votre enfant.

Vous vous demandez si votre enfant a besoin d’intégrer certains réflexes pour se sentir mieux dans son quotidien ? Contactez-moi en MP ou par mail contact@valentinebrugere.fr.