Salle de classe

Les réflexes archaïques, c'est quoi ?

Dès la naissance, et même dès la grossesse, le nourrisson est en mouvement : il donne des coups de pieds, agite les mains, s’étire, se balance, se cambre. 

Puis il commence à rouler, ramper, attraper des objets pour les mettre à la bouche, jusqu’à avoir une motricité plus coordonnée et globale pour marcher à quatre pattes, puis marcher, courir, sauter, etc.

Le mouvement est la dimension la plus importante au début du développement.

 

Les réflexes archaïques ou primitifs sont des mouvements automatiques et stéréotypés (tout le monde a les mêmes) en réponse à un stimulus extérieur. Ils émergent in utero et restent actifs plusieurs mois après la naissance avant de s’intégrer. Ils ont un rôle de protection et de survie.

Une fois intégrés, ils deviennent des réactions posturales qui permettent de se tenir droit et de contrôler ses mouvements.

 

Certains sont plus connus que d’autres. Le pédiatre en vérifie quelques-uns dès la maternité. Par exemple le réflexe d’agrippement palmaire (le bébé ferme ses doigts quand on glisse un doigt dans sa paume) et de tiré-assis (faire asseoir le bébé en le tirant par les mains).  Ou encore le réflexe de Moro (le bébé sursaute quand il entend un bruit en écartant tous les membres puis les ramenant vers lui).

 

Ces réflexes archaïques sont différents des réflexes posturaux et de vie qui émergent après la naissance. Ceux-là prennent appui sur l’intégration des réflexes archaïques et restent actifs toute la vie. Par exemple, le réflexe de Moro se transforme en réflexe de Strauss, qui fait qu’il est tout à fait normal de sursauter quand un bruit nous surprend.

 

Quand nos réflexes primitifs sont bien intégrés, on ressent un état de sécurité intérieure. 

Si tel n’est pas le cas, votre enfant va constamment vivre un bouillonnement intérieur qui va se manifester par différents troubles de l’attention, du comportement ou des apprentissages.

J’aime bien utiliser l’image du sac à dos. Quand les réflexes sont mal intégrés, ce sont des galets plus ou moins lourds qui viennent s’ajouter à son sac à dos, et qu’il traine au quotidien. 

Alors comment savoir si votre enfant est gêné par ces réflexes ?

Voici quelques pistes :

Au niveau de l’attention :

  • Votre enfant a des difficultés d’attention ou de concentration
  • Votre enfant a des difficultés à comprendre les nouvelles informations
  • Votre enfant est facilement distrait, impulsif voire hyperactif

Au niveau de sa posture :

  • Votre enfant replie ses jambes sous ses fesses quand il s’assoit
  • Votre enfant enroule ses jambes autour des pieds de la chaise
  • Votre enfant s’assoit par terre en « W »

Au niveau émotionnel :

  •  
  • Votre enfant est souvent submergé par ses émotions
  • Votre enfant est très stressé et a des difficultés de sommeil, peur du noir

Au niveau des apprentissages :

  • Votre enfant a des troubles du langage
  • Votre enfant fait des mouvements de bouches en écrivant ou découpant
  • Votre enfant a des difficultés de lecture, d’orthographe ou une écriture peu harmonieuse.

La mauvaise intégration des réflexes n’est évidemment pas le seul facteur de toutes ces difficultés et il est important d’avoir une approche globale. Néanmoins, travailler à leur intégration peut permettre d’atténuer certaines difficultés et “alléger” le poids du sac à dos de votre enfant.

Vous vous demandez si votre enfant a besoin d’intégrer certains réflexes pour se sentir mieux dans son quotidien ? Contactez-moi en MP ou par mail contact@valentinebrugere.fr.

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